Dans le petit monde des bichiques, difficile de trouver quelqu’un qui ne connaisse pas le nom de Marceau Maillot à Saint-André. Pêcheur à la rivière du Mât au sein d’une association, il pêche depuis l’âge de 6 ans. Il a aujourd’hui 55 ans. Comme tous les pêcheurs, il a vu l’activité décliner. « C’est une crise totale, on est dans le rouge », commente-t-il. Pas le choix selon lui : « On est obligé de réglementer parce qu’il n’y a plus, il faut lui laisser le temps de se développer, il faut le protéger ». Il fait figure d’exemple à suivre. Désormais élu au comité des pêches, il a pris sa carte professionnelle et s’est équipe d’un camion frigorifique pour transporter demain et revendre le produit de sa pêche. Il déclare ses prises et assure sa traçabilité. Il ne manque plus que le logo sur sa carrosserie. Comme lui, ils sont treize à avoir pris leur carte. Un réseau de pêcheurs qui a commencé à se créer une clientèle, avec adhésion et garantie d’un prix de vente qui ne dépassera pas 70 euros le concernant. La demande est là.  Pendant notre entretien son téléphone n’arrête pas de sonner de personnes cherchant un kilo pour Noël, « mais dans l’Est un kilo n’a point ». « Il faut aller dans la réglementation, seuls les professionnels peuvent vendre, il faut de la traçabilité, tout ça est très bien », juge le connaisseur. 

Même chose pour l’interdiction de pêcher une partie de l’année : « C’est une bonne chose, il faudra peut-être même interdire pendant deux ans ». En attendant, il compte o…