La cour d’appel de Bordeaux a ordonné le transfert du meurtrier de deux soignantes à Pau en 2004, déclaré pénalement irresponsable en raison de sa schizophrénie et placé depuis en unité pour malades difficiles (UMD), vers un hôpital psychiatrique classique. Cette décision du 15 septembre, révélée mardi par le journal Libération et que l’AFP a pu consulter, ordonne « la levée de la mesure de placement en UMD » de Romain Dupuy, hospitalisé sans son consentement depuis plus de dix-huit ans dans une structure de ce type à Cadillac (Gironde).

Il sera désormais pris en charge dans un service général de psychiatrie « sous le régime de l’hospitalisation complète », précise la cour, dont la décision intervient après plusieurs années de bataille procédurale. Déclaré pénalement irresponsable en 2007 en raison d’un trouble psychotique chronique de nature schizophrénique, M. Dupuy n’avait pas été jugé pour les meurtres à l’arme blanche d’une aide-soignante et d’une infirmière, qu’il avait décapitée, au centre hospitalier psychiatrique de Pau dans la nuit du 17 au 18 décembre 2004.

Un état mental jugé « stable »

D’après les derniers examens des médecins effectués en 2022, évoqués dans l’ordonnance de la cour d’appel, l’état mental de Romain Dupuy est « stable ». La mesure de curatelle dont il faisait l’objet a été récemment levée, relèvent en outre les magistrats. Le patient avait fait l’objet de quatre rapports favorables d’une commission de suivi médical depuis 2018. Mai […] Lire la suite