La configuration électronique s’inspire de celle des Indycars actuelles, mais les éléments du sport automobile ne s’arrêtent pas là. La petite McLaren, qui fabrique moins de 3 000 voitures de route par an, est simultanément impliquée en Formule E, en Indy et en Formule 1 (où elle semble avoir renversé la suprématie de Red Bull).
Aucun autre constructeur ne peut actuellement mobiliser des ressources de course aussi enviables pour développer une supercar aussi complexe que la W1. Il s’ensuit que personne n’est sans doute mieux placé pour exécuter une telle voiture, y compris Ferrari.
J’attends avec impatience le jour où le W1 pourra nous épater derrière son volant carré, car la vérité est que jusqu’à présent, ce n’est pas le cas. Les largages d’hypercars de sang bleu sont un événement curieux. Ils sont occasionnels mais incroyablement fiables. Tous les 10 ans, un nouveau.
Une fois par décennie, nos mâchoires sont laissées bouche bée par un manifeste de marque révisé rendu physique, avec un prix demandé vom-tastique. Je me souviens avoir vu le concept P1 au salon de l’automobile de Genève 2012.
Avec son biomimétisme et son derrière époustouflant, personne n’a pu arrêter d’en parler pendant des semaines. Il avait le pouvoir d’une star.
De nos jours, il n’y a plus tout à fait le même buzz. L’une des raisons à cela est que des voitures comme la W1 se retrouvent désormais prises en sandwich.
D’en bas, ils sont harcelés par les dernières Porsche Turbo, 765 LT et 296 GTB – des voitures qui sur la route sont pratiquement aussi rapides, voire un peu plus rapides dans des conditions moins qu’idéales, et ne coûtent qu’un dixième du prix.
La pression à la baisse prend ensuite la forme de voitures telles que l’Aston Martin Valkyrie et la Red Bull RB17 Newey Special, qui sont bien plus spectaculaires sur piste et offrent aux propriétaires une expérience sensiblement différente.
Pendant ce temps, l’angle Michel-Ange est couvert par le T50 de GMA (doté d’un atmo V12, pèse 400 kg de moins, présente des détails de cabine à tomber par terre) et, dans une certaine mesure, Singer, avec son art sur roues DLS, co -développé avec Williams.
Ce qui laisse une supercar totem traditionnelle comme la W1, où ? Épuisé, bien sûr. Si chacun des 399 est un peu personnalisé, cela représente un chiffre d’affaires d’un milliard de livres sterling. Mais qu’en est-il du W1 du point de vue non pas des collectionneurs ou des comptables de MTC mais de l’observateur passionné ?