Voilà qui va vous plaire : Un nouvel encart que je viens de relever sur internet et que nous vous proposons ci-dessous. La thématique est « l’automobile ».
Son titre séduisant (le supercalculateur de Tesla vise les 100 exaflops en 2024) est évocateur.
Sachez que le journaliste (annoncé sous le nom d’anonymat
) est connu et fiable pour plusieurs autres textes qu’il a publiés sur internet.
Sachez que la date d’édition est 2023-07-22 00:59:00.
Tesla va investir un milliard de dollars dans un supercalculateur monstrueux, qui pourrait devenir 100 fois plus puissant que l’actuel tenant du titre en un peu plus d’une année.
Selon The Verge, Tesla s’apprête à investir un milliard de dollars dans son supercalculateur Dojo. Une initiative qui pourrait accélérer considérablement le développement du système de pilotage autonome de ses véhicules.
Même si les Tesla proposent déjà de nombreuses options d’assistance à la conduite avancées. Mais l’objectif final de l’entreprise d’Elon Musk reste de développer un véhicule entièrement autonome dit de « niveau cinq ». Pour en arriver à ce stade, la voiture doit être capable de gérer à la fois le trafic, la signalisation, l’environnement et la navigation sans la moindre intervention humaine.
Pour y parvenir, les ingénieurs de Tesla ont décidé depuis belle lurette de miser sur le machine learning. Mais il ne s’agit pas d’une recette magique ; entraîner un modèle IA aussi complexe nécessite une puissance de calcul phénoménale, bien au-delà de ce que les ordinateurs classiques sont capables de proposer.
100 fois plus puissant que le Frontier dès l’automne 2024 ?
C’est dans ce contexte qu’en 2019, la firme a présenté son projet Dojo. Son l’objectif est d’assembler un supercalculateur de première catégorie dont la construction a commencé ce mois-ci.
D’après la feuille de route prévisionnelle, la machine devrait rapidement se placer parmi les leaders mondiaux de l’informatique haute performance (HPC). D’ici janvier 2024, Tesla espère que Dojo sera confortablement installé dans le top 5 mondial. À l’heure actuelle, la cinquième place du Top500 — un classement qui fait office de référence dans ce domaine — est actuellement occupée par le Summit d’IBM. Cet engin est capable d’atteindre les 200 petaflops, soit 200 millions de milliards d’opérations par seconde.
Et la suite du programme est encore plus ambitieuse. Moins d’un an plus tard, en octobre 2024, l’objectif sera d’atteindre les… 100 exaflops, soit 100 milliards de milliards d’opérations par seconde. C’est un chiffre absolument gigantesque. Pour le resituer dans son contexte, il convient de rappeler qu’il n’y a qu’un seul supercalculateur au monde qui a réussi à passer la barre mythique de l’exaflops à l’heure où ces lignes sont écrites. Il s’agit du Frontier, le monstre de l’Oak Ridge National Laboratory qui est entré en service à l’été 2022.
Un supercalculateur a passé la barre mythique de l’exaflops pour la première fois
La puissance des supercalculateurs augmente à une vitesse impressionnante en ce moment. Plusieurs autres institutions sont en train de se doter de machines surpuissantes qui devraient elles aussi franchir le cap de l’exaflops. On peut notamment citer Jules Vernes et Jupiter, qui seront bientôt installés respectivement en France et en Allemagne (voir notre article). Mais Tesla vise encore deux ordres de grandeur plus haut.
Un immense défi technique, mais aussi logistique
Pour atteindre ses objectifs, les troupes d’Elon Musk ont déjà fait l’acquisition d’un très grand nombre de GPU spécialisées dans l’informatique haute performance. Il s’agit de cartes Nvidia A100, l’un des modèles de référence dans le monde de l’HPC que l’on trouve déjà de très nombreux supercalculateurs.
Mais la firme ne parvient pas à s’en procurer suffisamment pour hisser le Dojo à la hauteur de ses ambitions. Pour franchir ce nouveau cap, la firme a choisi de changer radicalement son approche. Depuis 2021, elle travaille sur ses propres puces propriétaires. Et puisque l’assemblage du supercalculateur a enfin débuté, on peut en déduire que ce hardware est enfin arrivé à maturité, même si Tesla est resté extrêmement discret sur ses caractéristiques techniques.
Comme toujours avec Elon Musk, les délais et les chiffres annoncés semblent particulièrement ambitieux. Il sera toutefois très intéressant de suivre l’avancement de ce projet avec une attention toute particulière. Car si la firme parvient effectivement à produire une machine capable de proposer ne serait-ce que quelques exaflops en 2024, tous ses projets de machine learning pourraient accélérer de façon spectaculaire. La version finale du Full Self Driving des véhicules Tesla, mais aussi les premiers robots domestiques Optimus ne seront probablement plus très loin.
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