Voilà qui va vous ravir : Un nouvel encart que nous venons de relever sur internet et que nous vous reproduisons ci-dessous. Le propos est « l’automobile ».
Le titre troublant (sous ce coupé sportif se cache… une 4L !) en dit long.
Sachez que l’éditorialiste (annoncé sous la signature d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour plusieurs autres papiers qu’il a publiés sur internet.
Voici ll’article :
En 1955, André Morin prend la suite de l’entreprise créée par son père en 1930. Une petite carrosserie automobile qu’il installe à Châtillon sur Thouet dans les Deux-Sèvres.
Trois ans plus tard, un marchand forain victime d’un accrochage à Parthenay fait appel à la carrosserie locale, celle d’André Morin. En récupérant son véhicule, il apprécie la qualité du travail effectué et va commencer une sorte de partenariat.
Il confie à André Morin ses besoins en matière de carrosserie professionnelle pour son activité de marchand ambulant.
Création d’Etalmobil
André Morin va alors concevoir des remorques pour les besoins de ses clients ; il va aussi concevoir des camions adaptés à la vente.
La transformation va prendre pour base le type H ; comme c’est une traction avant, il n’y a pas de pont qui risque de gêner la plateforme qui peut être aménagée, étendue au gré des demandes. En deux ans, l’entreprise sort deux transformations par semaine. Etalmobil vient de naître.
Citroën, seul fournisseur d’André Morin, l’oblige à acheter les fourgons qu’il aménage et dont il revend les pièces inutiles. Il va trouver une solution.
Une activité importante
L’activité de renforçant, André Morin va créer la Sovam en 1962 ; la SOciété des Véhicules André Morin.
Pour se développer encore, il va recruter Charles-Henry Armbruster (ancien de Sinpar où il étudiait les véhicules spéciaux) en qualité de responsable du bureau d’étude, charge à lui de concevoir un engin de 5 tonnes de PTAC nécessaire aux marchands ambulants et des forains.
En peu de temps, 25 à 30 camions par mois sortent des ateliers. Ateliers mobiles, bibliobus, autobus font partie de la panoplie des véhicules spéciaux.
1964, le véhicule urbain léger
En 1964, la Sovam est une entreprise de 200 salariés qui maîtrise à la perfection tous les aspects de la carrosserie mais aussi les matériaux synthétiques comme le polyester.
Conscient de l’engorgement des centres-villes par les automobiles, André Morin va étudier le VUL, le véhicule urbain léger qui pourra assurer les livraisons dans ce que l’on n’appelle pas encore l’hyper-centre. Il va créer un engin à cabine avancée sur la base raccourcie d’une Renault 4.
A l’occasion de sa conception, André Morin va rencontrer Jacques Durand, spécialiste de la carrosserie en polyester.
Une tentative d’industrialisation
Le VUL est un véhicule qui utilise un châssis de 4L raccourci de 0,60 m (2,5 m de long) surmonté d’une carrosserie polyester. La mécanique provient d’une 4L Super et la calandre est celle de la 4L montée à l’envers.
Il a été fabriqué entre 1964 et 1968 (homologation Renault n°434) et pouvait recevoir 350 kg de charge utile.
Il a été utilisé par une société de transport de journaux à Paris qui avait pris en compte une flotte de quelques dizaines de véhicules en remplacement de triporteurs jugés dangereux ; grâce à sa taille réduite, le VUL manœuvrait facilement.
En plus de la version de 2,50 m, une version plus grande avait été proposée à Renault pour une distribution dans le réseau de concessionnaires. Une affaire sans suite.
A l’heure sportive
Au milieu des années soixante, la petite sportive made in France disparaît peu ou prou du paysage ; DB, CD et René Bonnet de même que la Facellia de Facel Vega ont disparu mais André Morin a envie de se lancer dans l’aventure ; une de plus…
En août 1965, il va demander à Jacques Durand de lui dessiner un petit coupé sur une base de Renault 4. Il veut le présenter au salon automobile de Paris, en octobre. Un salon où plusieurs réalisations sont exposées : des camions magasins, le VUL et le coupé Sovam 850 S.
Conçu par Charles-Henry Armbruster et dessiné par Jacques Durand, il reprend le moteur 845 cm³ de la 4L Super qui développe 40 ch.
Une voiture pour le plaisir
Construit comme faire-valoir de l’entreprise, le petit coupé affiche des dimensions réduites (3,64 m de long et 1,11 m de haut) pour un poids de 530 kg et un joli toit escamotable.
Le moteur de 845 cm³ est gavé par un carburateur Solex 32 et une pipe Autobleu. Malheureusement, la boîte est à 3 rapports avec son levier de vitesse de 4L.
La carrosserie est en polyester renforcé et le pare-brise très incliné est en fait celui de la Floride qui a été inversé. Il atteint péniblement 145 km/h mais certains visiteurs du salon se montrent intéressés, ce qui va décider André Morin à le commercialiser.
La voiture des copains
Avec son esthétique sympathique, le Sovam 850 S dispose de tous les ingrédients à la mode : capot plongeant s’ouvrant d’une seule pièce pour accéder à la mécanique, pare-brise panoramique et doubles phares.
Pour mieux attirer la clientèle, le Sovam 850 S est vendu 9 990 Francs, ce qui en fait une voiture abordable.
Dès l’année suivante, la Sovam va faire grimper le tarif à 12 800 F car il était trop bas pour rentabiliser l’opération. Pour justifier l’augmentation, la finition est améliorée. En janvier 1966, une évolution apparaît : le Sovam 1100 S.
Bientôt la fin
Avec 60 ch (grâce à une pipe Autobleu), une boîte 4 vitesses à commande au plancher, quatre freins à disques, le Sovam 1100 S présente des performances très honorables (175 km/h).
Entre les 850 S et les 1100 S, Sovam vend une centaine de coupés en 1966. Certains clients vont même lui faire connaître la compétition, notamment en France et au Portugal.
En 1967, André Morin va encore faire évoluer son coupé. Le Sovam 1300 GS est équipé du 1300 Gordini qui développe 103 ch et fait grimper la vitesse maxi à 195 km/h ; le prix monte encore à 21 500 F mais la concurrence est rude car la Matra 530 n’est vendue que 16 490 F et l’Alpine, qui bénéficie d’une meilleure image pointe à 23 950 F.
Après six ou sept ventes, André Morin arrête la production en 1968.
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